La Découverte, « Zones », avril 2018
Conduite en 1971 par le professeur Philip Zimbardo, l’« expérience de Stanford sur la prison » a vu vingt-deux étudiants volontaires jouer les rôles de gardiens et de prisonniers au sein d’une fausse prison installée dans l’université Stanford.
L’expérience devait durer deux semaines mais elle fut arrêtée au bout de six jours, résume Zimbardo, car « les gardiens se montrèrent brutaux et souvent sadiques et les prisonniers, après une tentative de rébellion, dociles et accommodants, même si la moitié d’entre eux furent si perturbés psychologiquement qu’ils durent être libérés plus tôt que prévu ».
Devenue presque aussi célèbre que l’expérience de Stanley Milgram sur l’obéissance et souvent citée en exemple de l’influence des situations sur nos comportements, l’expérience de Stanford est pourtant plus proche du cinéma que de la science : ses conclusions ont été écrites à l’avance, son protocole n’avait rien de scientifique, son déroulement a été constamment manipulé et ses résultats ont été interprétés de manière biaisée.
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History of a Lie : Debunking the Stanford Prison Experiment
In 1971, the famous Stanford Prison Experiment aimed to show that normal people could behave in pathological ways, becoming hostile and sadistic, under the influence of their environment.
Based on a thorough investigation in the archives of the experiment and on interviews with about half the people who participated in it, this book shows that the Stanford experiment is closer to cinema than science. In particular, it provides strong and numerous evidences that :
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