This found-footage film is made by cutting and pasting bits and pieces of institutional movies from the Prelinger archive fund. It aims at throwing light on capitalist propaganda. More about the film.
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Ce film de montage est entièrement réalisé à partir d’extraits vidéos et sonores de films institutionnels tirés des archives Prelinger. Il propose d’éclairer la propagande capitaliste. Plus sur le film.
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In 1955, professor of history Clifton L. Ganus Jr., from Harding University, Arkansas, revealed the holy trinity of American capitalism.
My previous film, THE HUMAN FACTOR, was about the spread of Taylorism within industrial societies throughout the 20th century. This one addresses the capitalist shape taken by the American Dream between 1940 and 1970, at the junction of productivism and consumerism stimulating each other in an endless crescendo. Under the authoritarian leadership of science, progress is the sole horizon of this society for which freedom and prosperity are consubstantial. It is entirely made out of institutional films from the 1940s to the 1970s.
The self-referential discourse of the institutional movies used here, for which you need “more things for more jobs for more things,” is crippled by two major contradictions : between the Protestant appraisal of thrift and the hedonistic promotion of the most unrestrained consumption ; and between the glorified principle of individual freedom and the perpetual assignment of people to specialized and standardized roles and functions.
The excessively bombastic and often naive narration could lead one to believe that its subject belonged to the past. It is true that since the end of the 1970s persuasion techniques have grown more diverse, subtle, precise and powerful. Yet, Western countries remain industrial nations where production and consumption are essential activities, and everyday dependence continues to be massively sold under the label of freedom.
As we progress, domination does not become softer ; it becomes more refined.
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En 1955, Clifton L. Ganus Jr., professeur d’histoire à l’université Harding dans l’Arkansas, révéla la sainte trinité du capitalisme américain.
Mon précédent film, LE FACTEUR HUMAIN, portait sur la diffusion du taylorisme dans les sociétés industrielles tout au long du XXe siècle. Celui-ci traite pour sa part de la forme capitaliste prise par le rêve américain pendant les Trente glorieuses, à la jonction d’un productivisme et d’un consumérisme se stimulant l’un l’autre en un crescendo sans fin. Sous la houlette autoritaire de la science et de la technique, le progrès est l’horizon unique de cette société pour laquelle la liberté et la prospérité sont consubstantielles. Il est entièrement réalisé à partir de films institutionnels américains réalisés entre les années 40 et les années 70.
Le discours auto-référentiel et encerclant des films institutionnels américains ici utilisés, pour lequel il faut « plus de produits pour plus d’emplois pour plus de produits », est grévé par deux contradictions majeures : contradiction entre la louange protestante de l’épargne et la promotion hédoniste de la consommation la plus effrénée ; contradiction entre le principe sans cesse exalté de liberté et l’assignation perpétuelle des individus à des rôles et à des fonctions spécialisés et standardisés.
La narration exagérément emphatique et souvent naïve pourrait laisser croire que son objet appartient à des temps révolus. C’est vrai pour des techniques de persuasion : depuis la fin des années 70, elles ont gagné en diversité, en subtilité, en précision et en puissance. Les pays occidentaux demeurent en revanche des nations industrielles hautement productivistes et consuméristes, et chaque jour la dépendance continue d’être vendue en masse sous l’étiquette de la liberté.
Avec le progrès, la domination ne s’assouplit pas ; elle se perfectionne.
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