En attendant Nadeau, n° 197, 7 mai 2024. À propos de BROWN Kate, Plutopia. Une histoire des premières villes atomiques, trad. de C. Weis, Actes Sud, 2024 [2013].
Deux communautés idylliques, construites au milieu de nulle part, l’une aux États-Unis et l’autre en Russie, ont fourni en plutonium l’arsenal atomique des deux rivaux de la Guerre froide. Plutopia, livre remarquable de l’historienne américaine Kate Brown, en retrace la terrifiante histoire. À lire ici.
Publié sous le titre « Généalogie de l’efficacité », in MUSSO Pierre (Ed.), L’Entreprise contre l’État ?, Paris : Manucius ; Nantes : Institut d’études avancées de Nantes, 2017, pp.163-172
Valorisée depuis au moins le siècle des Lumières, l’efficacité, ce principe cardinal de la rationalité instrumentale, est popularisée par les ingénieurs américains proches de Frederick Taylor, et aujourd’hui universellement célébrée par les modernisateurs de tout poil et les professionnels du coaching. Un regard sur l’histoire ancienne et sur les sociétés primitives suffit pourtant à montrer que l’efficacité n’a rien d’universel.
Quaderni, Communication, technologies, pouvoir, n°86, hiver 2014-2015, pp.79-82. À propos de SADIN Éric, Surveillance globale : enquête sur les nouvelles formes de contrôle, Climats, 2009, La Société de l’anticipation : le web précognitif ou la rupture anthropologique, Inculte, 2011 et L’Humanité augmentée : l’administration numérique du monde, L’Échappée, 2013.
Dans une trilogie dont le dernier volume vient de paraître, l’écrivain et philo- sophe Éric Sadin entend montrer comment les évolutions contemporaines de la technologie ont profondément transformé la condition humaine. Pour intellectuellement stimulants et séduisants qu’ils soient, ces trois essais sur les sociétés de contrôle à l’heure du numérique posent plusieurs problèmes. Pour le dire d’un mot, leur auteur privilégie souvent la prédiction et le concept dropping à l’analyse empirique et à la théorisation.
La vie des idées, 29 octobre 2013
La compréhension du monde et sa transformation peuvent-elles se réduire à de simples questions de programmation ? Alors que vient de paraître son deuxième ouvrage, Who Owns the Future ?, il n’est pas inutile de discuter les intuitions du geek humaniste Jaron Lanier, qui dénonce la standardisation des consciences et la démonétisation croissante de l’économie. En ligne ici.